Par Moms at Work
Rencontre avec la fondatrice :
Allison Venditti est coach de carrière, experte en ressources humaines et en retour au travail. Elle compte plus de 15 ans d’expérience dans la création de programmes, de politiques et de meilleures pratiques qui améliorent la culture du lieu de travail et augmentent la rétention du personnel.
Après être devenue mère et avoir survécu à un traumatisme crânien qui a changé sa vie, Allison a décidé de mettre à profit son expertise en tant que recruteuse professionnelle dans des secteurs allant des soins de santé aux services bancaires. Elle a ainsi lancé une entreprise de coaching de carrière afin d’aider les femmes, et en particulier les mères, à construire des carrières intéressantes et à développer des compétences en leadership pour devenir des moteurs de changement au sein de leurs organisations. Depuis, elle a fait de Moms at Work le plus grand réseau professionnel de mères au travail au Canada, un réseau qui offre des ressources, une communauté et un soutien à plus de 13 000 femmes.
Allison se passionne pour l’élimination des obstacles qui empêchent les femmes de réussir leur carrière et leur maternité. Elle est une conférencière recherchée et commente régulièrement dans les médias nationaux le retour au travail, la transparence des salaires et la parentalité active.
En 2021, elle a organisé une table ronde avec le premier ministre et la vice-première ministre. Cet événement portait sur ce que le gouvernement pourrait faire pour mieux soutenir les familles qui travaillent pendant la pandémie. Elle est également régulièrement invitée à discuter aux niveaux provincial et fédéral des politiques qui touchent les femmes et les familles.
Aujourd’hui, Allison est l’une des rares spécialistes au Canada en matière d’élaboration de programmes de congés parentaux. Avec une équipe de spécialistes, Allison a développé le programme « My Parental Leave » pour combler le fossé entre les employés et les entreprises et pour faciliter la transition entre le congé parental et le retour au travail.
Lorsqu’elle ne travaille pas, Allison aime faire du vélo autour de Toronto avec ses trois garçons – oui, même en hiver – ou s’asseoir sur son balcon avant, vêtue de son t-shirt de Star Wars préféré, en train de planifier sa prochaine initiative de plaidoyer.
1. Que fait votre organisation?
Moms at Work est la plus grande et la plus fiable communauté de mères au travail au Canada. Avec nos 13 000 membres et plus, nous comprenons ce qui importe le plus aux femmes qui doivent composer avec les exigences du travail et de la vie familiale. Notre position exceptionnelle nous permet de répondre aux besoins de notre communauté en offrant des programmes, des possibilités de réseautage, des cours et des ressources efficaces. Moms at Work a fait l’objet de plus de cent entrevues dans les médias, a organisé une table ronde publique avec le premier ministre et a mené la première enquête au Canada sur l’expérience du congé de maternité. Moms at Work continue de plaider en faveur de l’amélioration du monde du travail pour les femmes et les parents.
2. Si vous pouviez faire comprendre une chose aux Canadiens et Canadiennes à propos de votre travail, laquelle choisiriez-vous?
La pénalisation de la maternité. Il s’agit d’une réalité. Moms at Work entend chaque année des centaines d’histoires de discrimination liée à la grossesse. Les femmes voient souvent leur capacité à travailler et leur engagement à travailler remis en question. La maternité est l’une des principales raisons de l’existence de l’écart salarial.
Moms at Work est un mouvement de personnes de cœur. Nous ne prenons pas d’argent des entreprises et ne recevons pas de subventions gouvernementales. Cette indépendance financière est la clé de notre indépendance politique. Nous consacrons l’argent de nos offres commerciales à nos efforts de plaidoyer. Nous jouissons également du soutien de membres qui reconnaissent l’importance de faire entendre la voix des mères qui travaillent.
En tant qu’organisation de justice sociale, notre autonomie financière nous a permis de continuer à critiquer, éduquer, soutenir et développer un mouvement féministe véritablement populaire.
3. Quels défis particuliers avez-vous affrontés dans le cadre de votre travail? Que faites-vous pour les surmonter?
Les mères ont été durement touchées par la pandémie. Les industries qui ont été les plus affectées étaient dominées par les femmes. J’aime penser que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir, en tant que mouvement, pour aider notre communauté.
Pendant la pandémie, nous avons :
- accordé plus de cent entrevues dans les médias pour attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par les femmes et les parents qui travaillent.
- créé un tableau d’affichage d’offres d’emploi pour présenter les emplois et les possibilités d’emploi favorables aux familles.
- organisé plus de 65 événements axés sur la recherche d’emploi, le changement de carrière et la négociation salariale.
- créé « My Parental Leave », un cours conçu pour aider les parents à s’y retrouver dans les questions délicates liées à l’assurance-emploi, les congés, les droits, etc.
- défendu nos intérêts et rencontré de nombreux politiciens, dont le premier ministre et la vice-première ministre, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, ainsi que les candidats à la course au poste de premier ministre de l’Ontario.
- fait passer notre communauté de 2 500 à 13 500 membres.
Pour Moms at Work, le maintien de notre engagement envers nos membres et le partage de leurs histoires a signifié que nous avons refusé le parrainage de plusieurs entreprises qui nous demandaient de garder le silence sur certains sujets. La remise en question de l’idée selon laquelle les fondations et les organismes subventionnaires doivent faire taire les femmes pour les financer nous a incités à redoubler d’efforts pour faire les choses différemment.
4. Quelle a été l’incidence de la pandémie sur votre travail?
Comme la plupart des petites entreprises, nous avons passé un très mauvais quart d’heure qui nous a presque forcées à fermer boutique. Nous n’avions pas de clients, le travail d’entreprise s’est épuisé, et j’ai travaillé gratuitement pendant plus d’un an pour maintenir l’activité. Les femmes ont été les premières à être licenciées, et à ne pas être rappelées, et elles ont souffert de graves problèmes de santé mentale en raison de leur fardeau croissant. Mais quand je regarde en arrière, je sais que j’ai fait quelque chose de bien. Je me suis présentée chaque jour et j’ai donné de l’espoir aux femmes. Nous avons pris un virage, mais nous comptons toujours sur le soutien de notre communauté, ce qui n’est pas facile en période de récession.
5. Qu’est-ce qui vous fait tenir le coup? Avez-vous des histoires d’espoir à partager avec nous?
Le plaidoyer, c’est 99 défaites pour chaque victoire. Mais à Moms at Work, nous avons eu beaucoup de victoires.
- Notre travail sur la transparence des rémunérations a créé tout un mouvement. Aujourd’hui, un grand nombre de personnes et d’entreprises en parlent et l’appliquent. Ça fait chaud au cœur.
- Plus de 600 femmes ont participé à nos webinaires « payez ce que vous pouvez ». Les leçons ont été extrêmement valorisantes.
- J’ai suivi les augmentations de salaire que notre communauté a signalées. Le salaire annuel de certaines femmes a augmenté de plus de 50 % à ce jour. En moins de trois ans, nous avons vu des augmentations salariales collectives de plus de 5 millions de dollars (sans compter les primes, etc.). Il s’agit de preuves concrètes de l’utilité de l’information et des cours que nous offrons!
- Les gens savent qui nous sommes, et c’est important. Notre communauté nous fait confiance parce que nous nous sommes manifestées avec force et conviction à chaque occasion. Il s’agit de notre plus grande victoire. Notre communauté est importante, et nous le lui rappelons tous les jours.
Pour en savoir plus sur Moms at Work, visitez notre site Web et suivez-nous dans les médias sociaux :
Le Réseau Avenir égalitaire reconnaît que les peuples autochtones sont les gardiens traditionnels de l’Île de la Tortue, qu’on appelle également le Canada.