Selon les Nations Unies, le changement climatique a été identifié comme la question déterminante de notre époque en matière de développement humain. Au Canada, ses impacts se ressentent dans nos diverses régions géographiques et menacent l’intégrité de l’écosystème. Mais qu’en est-il de ses effets au-delà de l’environnement? Comment le changement climatique touche-t-il les populations, les communautés et les individus qui vivent dans les zones qui subissent ses effets?
Nous avons parlé au Réseau des femmes en environnement de l’intersection entre l’équité des genres et la crise climatique :
Comment vous/votre organisation travaillez-vous pour faire progresser la justice environnementale/climatique dans votre communauté ?
Les changements climatiques n’impactent pas tout le monde de la même façon. En effet, les changements climatiques ne sont pas neutres du point de vue du genre. En 2014, le Réseau des femmes en environnement a publié une série de fiches thématiques sur les enjeux de genre et de changements climatiques et une tournée a été menée auprès de groupes environnementaux et de groupes de femmes pour les sensibiliser à ces questions. Aujourd’hui, le Réseau continue de mener des activités de sensibilisation à ces enjeux, notamment avec une conférence intitulée L’intégration de la dimension de genre dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques au Québec et une conférence sur l’écoféminisme. Le Réseau s’associe également à des organisations telles que le CECI et l’Afeas pour faire avancer les enjeux de genre et de climat.
Quels sont les défis uniques auxquels vous êtes confrontés dans votre travail et que faites-vous pour les surmonter ?
En ce qui a trait à la dimension de genre dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques, peu de données sont accessibles au Québec. Par ailleurs, il y a encore peu d’organisations environnementales qui abordent les enjeux féministes et peu d’organisations féministes qui traitent de la crise environnementale; il y a donc beaucoup de travail à faire pour rapprocher les deux secteurs. Par le passé, on nous a déjà reproché de ne pas être une organisation assez militante, mais nous tentons de toujours garder en tête notre mission qui est, avant tout, d’offrir un espace de dialogue à toutes les femmes pour promouvoir l’environnement et la santé.
Si vous pouviez faire comprendre aux Canadiens une chose à propos de votre travail, quelle serait-elle ?
La crise environnementale doit être comprise comme un enjeu social. Nous pensons que l’égalité des genres et la crise climatique sont indissociables et que l’égalité des genres est nécessaire à la résolution de la crise climatique.
Qu’est-ce qui vous pousse à continuer ? Y a-t-il des histoires emplies d’espoir que vous pouvez partager avec nous ?
Ce n’est pas un travail qui est facile au quotidien puisque les résultats ne sont pas toujours concrets. Ce qui nous pousse à continuer, c’est de sentir toute la force qu’il y a dans un regroupement de personnes s’identifiant comme femmes. Ces personnes nous inspirent à nous battre pour promouvoir la justice environnementale.
Le 13 août, joignez-vous à l’Atelier de réflexion du Réseau Avenir égalitaire – Le genre et l’environnement : un changement transformateur pour la crise climatique pour entrer en contact et nouer des liens avec des organisations d’un bout à l’autre du Canada qui travaillent dans ce domaine. Inscrivez-vous ici!
Le Réseau Avenir égalitaire reconnaît que les peuples autochtones sont les gardiens traditionnels de l’Île de la Tortue, qu’on appelle également le Canada.